Chimio-embolisation
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En quoi consiste cet examen ?
Qu’est-ce qu’une chimio-embolisation ?
Sous le terme de chimio-embolisation hépatique, on regroupe habituellement les interventions qui ont pour but d’administrer sous contrôle radiologique et de façon ciblée une chimiothérapie et de boucher les vaisseaux sanguins qui nourrissent une lésion du foie.
La nature des lésions embolisées est très variable : il peut s’agir de cancer primitif du foie (hépatocarcinome) ou de certains types de métastases. Le but de la chimio-embolisation est de retarder la progression de la maladie et de soulager le patient. Dans certaines circonstances, pour des raisons techniques et de sécurité, les chimio-embolisations se font en plusieurs étapes, habituellement espacées de quelques semaines ou quelques mois.
Chaque maladie est particulière et vous ne devez pas vous comparer à des membres de votre entourage ayant bénéficié d’une chimio-embolisation ou à des patients actuellement hospitalisés pour ce traitement.
Le geste sera effectué par radioguidage. Cette technique permet de suivre son trajet afin d’administrer la chimiothérapie au plus près de la lésion visée.
Une chimio-embolisation est toujours effectuée à l’occasion d’une hospitalisation, en général brève dont la durée, relative à votre état de santé, vous sera précisée par le médecin radiologue.
Déroulement de l'examen
Avant l’examen
Vous devez rester à jeun (ni boisson, ni aliment) pendant les 6 heures précédant l’examen.
Vous ne devez pas fumer pendant les 24 heures qui précèdent l’embolisation
Sauf contre-indication, vous devrez prendre vos médicaments habituels.
Pour être plus à l’aise, allez aux toilettes avant l’examen.
Avant l’embolisation, une préparation médicamenteuse destinée à calmer une éventuelle anxiété vous sera administrée.
Pendant l’examen
Une perfusion pourra vous être posée avant l’examen pour pouvoir administrer des médicaments par voie intra-
veineuse si nécessaire.
Cette procédure est réalisée par une équipe médicale formée à cette technique. Après une piqûre (ou “ponction”) faite au niveau d’une artère (le plus souvent l’artère fémorale) au pli de l’aine, un cathéter (petit tuyau en plastique) est introduit dans les vaisseaux. Le cathéter est ensuite dirigé dans les vaisseaux par le médecin-opérateur, sous contrôle radiologique, à l’aide d’un écran de télévision.
Ce cathéter sert à injecter la chimiothérapie qui est contenue dans des petites billes ou dans un liquide huileux directement dans le ou les vaisseaux qui nourrissent la lésion à traiter.
En plus de l’équipe radiologique qui réalisera la chimio-embolisation, un médecin anesthésiste-réanimateur pourra vous prendre en charge. Ce médecin vous expliquera le choix de la méthode d’anesthésie utilisée (locale ou générale en fonction des cas).
Après l’examen
Le cathéter est retiré de l’artère et celle-ci est comprimée. Dans certains cas, en raison du traitement anticoagulant donné au cours de la chimioembolisation, le matériel permettant le passage dans l’artère (introducteur) n’est retiré qu’après un ou deux jours.
Dans les heures qui suivent la chimio-embolisation, vous resterez quelques heures dans la salle de réveil afin d’assurer la surveillance avec le maximum de sécurité. Les membres de l’équipe médicale vous diront à quel moment il est possible de boire et manger et pendant combien de temps il vous faut rester allongé sans plier la cuisse du côté où la piqûre a été faite.
La chimio-embolisation hépatique s’accompagne dans environ 50% des cas d’un syndrome post-embolisation qui comprend des douleurs abdominales, nausées, vomissements et élévation de la température. Ce syndrome peut aisément être traité par des médicaments.
Précautions et contre-indications
Quels sont les risques et les bénéfices de la chimioembolisation ?
En matière d’irradiation des patients, aucun risque n’a pu être démontré chez les patients compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions doivent être prises systématiquement : c’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication. Les bénéfices attendus de la chimio-embolisation sont largement supérieurs aux risques que celle-ci fait courir.
Même si cela est rare, et bien que cette technique soit réalisée dans des services spécialisés, une chimio-embolisation peut être suivie de complications :
• Localement, au niveau du point de ponction, il peut se produire un hématome qui se résorbe en deux à trois semaines. Tout à fait exceptionnellement, des lésions de l’artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire. Une plaque d’athérome peut migrer dans la jambe et provoquer des lésions ischémiques.
• Sur un plan général, les risques sont dus à l’injection du produit iodé. L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance au produit iodé. Ces réactions sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un des produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes.
Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont notamment possibles chez certains patients atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, etc.).
Des modalités particulières sont observées pour les patients qui ont présenté auparavant de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous. De plus, les diabétiques prenant des biguanides doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu durant quelques jours.
- Le cheminement du cathéter dans les artères peut entraîner l’occlusion de celles-ci ou une occlusion à distance par l’intermédiaire d’une embolie (formation d’un caillot sanguin – déplacement d’une plaque d’athérosclérose…). Ces accidents sont très rares et tout est fait pour les éviter. S’ils surviennent, un traitement d’urgence, habituellement médical, est le plus souvent indiqué. Le risque de mort est exceptionnel.
- C’est au cours de la consultation préalable à la chimio-embolisation ou de l’hospitalisation préopératoire, que les informations concernant ces complications et leur fréquence vous seront données.
Bon à savoir
Consultations après chimio-embolisation
Ces consultations sont indispensables par scanner et/ou par résonance magnétique afin de mesurer l’impact du traitement sur la maladie.
Après l’intervention, le radiologue vous expliquera comment s’est déroulée la procédure. Le résultat du traitement ne pourra cependant être apprécié qu’un mois plus tard lors d’un contrôle par scanner ou IRM.
Après votre retour à domicile
En cas de douleurs persistantes ou de signes anormaux (fièvre, frissons, vertiges…), il est important de contacter immédiatement votre médecin.